Les Communes forestières AURA ont été reçues en audition par la commission « Environnement et transition énergétique » du CESER le 12 septembre
Cofor AURA | 12 Septembre 2024
STRATÉGIES FORESTIÈRES TERRITORIALES
Le Conseil économique, social et environnemental régional (CESER) Auvergne-Rhône-Alpes a pour mission principale d’informer et éclairer l’exécutif du Conseil régional sur les enjeux et conséquences économiques, sociales et environnementales des politiques régionales. Il a également une mission d’évaluation des politiques publiques. Le CESER Auvergne-Rhône-Alpes est composé de 190 membres, nommés par le préfet pour un mandat de 6 ans. Les conseillers sont issus de 121 organisations représentant la société civile organisée.
Les Communes forestières Auvergne-Rhône-Alpes ont été reçues en audition pendant 2 heures par la commission « Environnement et transition énergétique » du CESER le 12 septembre, à Lyon, en vue d’une contribution sur le thème de la forêt. La question était : « Quelles orientations et quelles recherches pour une forêt qui s’adapte aux conditions climatiques, à ses multiples fonctions, aux maladies et aux risques ? ».
Le Président Alain MEUNIER et la Directrice Jessica MASSON, accompagnés de 9 autres représentants élus et salariés, ont proposé une réponse du point de vue des collectivités forestières, avec une approche tenant compte de la diversité des contextes locaux et de la diversité des compétences des élus.
La première partie de la présentation a permis d’illustrer cette diversité via la présentation d’une dizaine de communes de la Région. Toutes différentes (part de forêt publique, enjeux socio-économiques, problèmes sanitaires, etc.), elles ont pourtant les mêmes préoccupations avec des effets du changement climatique sur la filière forêt-bois déjà bien réels. Le diagnostic présenté au CESER par d’autres acteurs de la filière est partagé par les Communes forestières : vulnérabilité des forêts, besoins en renouvellement des peuplements, dépérissements, besoin de débouchés pour les bois récoltés pour raisons sanitaires, aggravation des risques naturels…
Face aux changements, il faut savoir rester humbles. Aucune solution miracle n’existe. Chaque situation est à analyser au cas par cas, avec un suivi régulier. Ceci suppose d’avoir des personnes formées et disponibles pour mener les analyses, proposer des solutions et les mettre en œuvre. Cette nécessité de moyens d’animation sur le temps long était un des fils rouges de la suite de la présentation, axée sur cinq thématiques. Il a aussi été rappelé que l’adaptation est un levier d'actions qui a des limites : elle ne peut se concevoir que si on lutte contre les causes du dérèglement climatique en parallèle.
- Problèmes sanitaires en forêt
L’élu a besoin d’un appui technique sur ces sujets complexes (animation territoriale, expertises, formation, etc.).
- Gestion durable et production de bois
Les collectivités ont besoin d’un soutien financier à long terme pour passer le cap du changement climatique, au-delà d’une compensation de la baisse des revenus forestiers en forêt publique.
- Aménagement du territoire
Les Communes forestières souhaitent un outil robuste, par exemple un volet forestier au document d’urbanisme, qui ne soit pas une feuille supplémentaire du millefeuille administratif et réglementaire actuel. Ce Plan local forestier permettrait de partager les enjeux et d’activer des outils législatifs, administratifs et financiers en conséquence (modalités de gestion, opérations foncières, aides dédiées, etc.).
- Place de la forêt et du bois dans la transition énergétique
L’augmentation de la part du bois local dans la construction et la biomasse pour des chaufferies collectives est importante, mais doit s’accompagner d’une information du public et des élus.
- Risque feux de forêt
Les principales études et projections climatiques prévoient une plus grande sensibilité de la végétation à l’incendie avec le changement climatique. On suppose 40% de départs de feu supplémentaires à l’horizon 2050, voire plus sur des forêts méditerranéennes (Drôme et Ardèche). Ce n’est pas une fatalité.
Une acculturation de la population au risque est nécessaire. Il faut aussi tenir compte de l’impossibilité pour certaines communes de financer des équipements DFCI (Défense des Forêts Contre l’Incendie), même avec une part d’autofinancement réduite à 20%.
Conclusion
Les élus locaux sont en première ligne et les collectivités investissent de façon responsable bien au-delà des seules forêts qu’elles possèdent, elles aussi touchées. La prise de conscience de l’importance de la forêt n’a peut-être jamais été aussi forte depuis 150 ans, mais les élus ont besoin de moyens et d’aides. Une vision à long terme des dispositifs d’accompagnement est souhaitée, permettant de soutenir l’animation, les investissements et l’ancrage dans la multifonctionnalité.
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